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N° Y & T 
Le douanier Rousseau
Rousseau, le Douanier (1844-1910), peintre français autodidacte, dont les oeuvres permirent d'élargir les frontières de l'art français à la peinture naïve.

Henri Rousseau naquit à Laval, d'un père ferblantier. Rien ne semblait le prédisposer à la peinture : élève médiocre, il abandonna ses études secondaires et fut placé comme employé chez un avoué, à Angers. Puis il effectua son service militaire, au cours duquel il rencontra des soldats de la campagne du Mexique -- dont les souvenirs lui permirent de forger la légende selon laquelle il aurait lui-même passé sept ans dans ce pays. Libéré de ses obligations militaires, il obtint un poste à l'octroi de Paris -- d'où son nom de Douanier Rousseau. Son travail lui laissant du temps libre, il s'adonna au dessin et à la peinture, allant jusqu'à se faire délivrer en 1884 une carte de copiste au Louvre. De 1885 à 1893 -- année où il prendra une retraite anticipée --, il partagea ainsi son temps entre son métier, sa famille et sa peinture. C'est à partir de 1886 qu'il commença à exposer régulièrement au Salon des Indépendants, où il manifesta très vite un talent véritable pour la composition et la couleur. Il ne tarda pas à gagner l'admiration de certains de ses contemporains, parmi lesquels Pissarro, Gauguin et Seurat. Après avoir peint des portraits, des paysages et des scènes de la vie parisienne (l'Octroi, 1890, Courtauld Institute, Londres), Rousseau, doué d'une surprenante force d'imagination, se tourna vers des sujets plus oniriques et, pour certains, d'un exotisme particulièrement original. Alfred Jarry -- dont il devint l'ami -- fit connaître cet art «!nouveau!» dans les milieux du Mercure de France, où parut notamment un article élogieux sur la Guerre (1894, musée d'Orsay, Paris), exposée aux Indépendants de 1894. Dix ans plus tard, sa peinture, encore souvent tenue pour risible et naïve, fut véritablement reconnue : invité par l'avant-garde parisienne au Salon d'Automne de 1905, Rousseau exposa son premier paysage totalement exotique, le Lion ayant faim (1905, collection particulière, Suisse), dans la salle des Fauves. Les critiques saluèrent son travail et les marchands commencèrent à lui acheter des tableaux. Il s'imposa enfin définitivement en 1910, quelques mois avant sa mort, en exposant le Rêve (1910, Museum of Modern Art, New York), aux Indépendants. «De ce tableau se dégage de la beauté, c'est incontestable, écrivit alors Apollinaire. Demandez aux peintres. Tous sont unanimes : ils admirent.!»
D’après un texte du Collège Emmanuel de Martonne à Laval
«Les personnages célèbres qui se cachent derrière les rues de Laval»

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