Il y a 815 visiteurs en cet instant
Logo Phil-Ouest

Notice associée à un timbre

N° Y & T 
Faïences de Quimper Metiers_Faience_2009
1690~1990
En 1690, le provençal Jean-Baptiste Bousquet crée à Quimper, dans le faubourg de Locmaria, la première faïencerie bretonne, qui se développe durant tout le XVIIIe siècle. Par suite d'alliances successives, Pierre Belleveaux, de Nevers, et Pierre-Clément Caussy, propriétaire d'une faïencerie à Rouen, apportent les modèles et techniques de ces villes. La faïence blanche ordinaire et les grès laissent alors peu à peu la place à des imitations de Rouen, Nevers et Moustiers. A la fin du XVIIIe siècle, malgré la crise due à l'invention de la porcelaine et à la concurrence anglaise, les faïenceries de Quimper subsistent en fabriquant des objets utilitaires. Grâce au peintre Alfred Beau, qui s'intéresse aux traditions et aux costumes bretons, une spectaculaire renaissance se manifeste dans les années 1870 : cet artiste, directeur artistique de la faïencerie Porquier, crée de véritables "tableaux sur faïences".

Durant l'entre-deux-guerres, les faïenceries renouvellent leurs répertoires décoratifs en faisant appel à des artistes comme Mathurin Méheut ou René Quillivic. En effet, ceux-ci s'emploient à combiner les styles les plus modernes de l'époque avec la tradition décorative bretonne. Leurs productions, en particulier les grès marqués Odetta, connaîtront un grand succès dans les expositions internationales de Paris tandis que continue la fabrication traditionnelle de pièces portant le motif du "petit breton". En 1928, Paul Fouillen crée un atelier à Locmaria et effectue des recherches originales à partir de motifs celtiques. En 1946, Victor Lucas, directeur technique à HB (La Hubaudière-Bousquet) fonde sa propre manufacture : Kéraluc. Il utilise surtout le grès et fait appel à de jeunes artistes locaux de talent. Depuis 1968, Henriot et HB appartiennent à la même société, qui est reprise en 1984 par les importateurs américains et connaît un nouvel essor; celle-ci emploie aujourd'hui 100 personnes tandis que Kéraluc en a 20. De plus, plusieurs artistes céramistes possèdent à Quimper leur propre atelier.

Depuis donc trois siècles, les faïenceries sont présentes à Quimper et la tradition du décor peint à main et du style quimpérois est maintenue. Une exposition organisée cette année au musée des des Beaux-Arts de Quimper présente, à travers six cents objets, les productions parfois modestes, parfois prestigieuses de dix générations de potiers quimpérois.
D’après la notice philatélique de LA POSTE - 1990

Les 2 timbres relatifs à cette notice

timbre timbre

Afficher la liste des notices


Google  

       


Pour remonter en haut de page faire un double clic où vous voudrez...