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Jean Guéhenno
1890-1978
Il se définissait" homme de série", sachant que, pour tous les hommes, "la destinée est une" et rêvant pour tous de l´accès à la conscience. Il avait fait sa devise de la belle formule de Michelet : "Être soi de plus en plus pour être frères de plus en plus". Être soi, pour lui, c´était écrire et, par ses livres, "apprendre aux hommes à espérer" et Changer la vie (titre d´un de ses plus beaux livres). l´écrivain rejoignait le professeur pour tendre la main à tous les hommes.
Né à Fougères en 1890, fils d´ouvrier, il entre à 14 ans à l´usine, y rencontre la pauvreté et l´injustice qu´il ressent comme une offense, et décide, pour en sortir, de passer le baccalauréat, qu´il prépare seul. Devenu alors boursier, il est reçu en 1911 à l´École normale supérieure de la rue d´Ulm. Pendant la guerre de 1914-1918, il sert d´abord dans l´infanterie puis à l´arrière à la suite d´une grave blessure. Il n´oubliera jamais ses camarades disparus, "blessure à l´âme", qu´il racontera plus tard dans La mort des autres (1968). Pendant l´occupation, il entre dans la Résistance, écrit dans la presse clandestine (Les Lettres françaises), publie aux Éditions de Minuit Dans la prison. A la Libération, il crée une direction des mouvements de jeunesse et d´éducation populaire, puis le professeur de khâgne qu´il a été toute sa vie exerce, de 1945 à 1961, les fonctions d´inspecteur général de l´Éducation Nationale.
Sa vie d´écrivain a commencé en 1927 par L´Évangile éternel, étude sur Michelet , puis Caliban parle (1928), d´une violence lyrique, qui fait grand bruit. Vient ensuite, entre autres, Journal d´un homme de quarante ans. En même temps, il collabore à divers journaux et revues : en 1928, pressé par son "maître d´humanité" Romain Rolland, il dirige Europe jusqu´en 1936 et crée avec Chamson et Viollis, le journal Vendredi. Après le silence de la guerre, il écrit des chroniques libres au Figaro, au Monde et dans divers journaux, francais et étrangers, et ne cesse de publier des livres: Journal des années noires, Jean-Jacques, histoire d´une conscience, La Foi difficile... Son dernier livre Dernières lumières, derniers plaisirs paraît en 1977.
En 1962, il a été élu à l´Académie française. Grand orateur, il a donné d´innombrables cours et conférences en France et à travers le monde.
Né à Fougères en 1890, fils d´ouvrier, il entre à 14 ans à l´usine, y rencontre la pauvreté et l´injustice qu´il ressent comme une offense, et décide, pour en sortir, de passer le baccalauréat, qu´il prépare seul. Devenu alors boursier, il est reçu en 1911 à l´École normale supérieure de la rue d´Ulm. Pendant la guerre de 1914-1918, il sert d´abord dans l´infanterie puis à l´arrière à la suite d´une grave blessure. Il n´oubliera jamais ses camarades disparus, "blessure à l´âme", qu´il racontera plus tard dans La mort des autres (1968). Pendant l´occupation, il entre dans la Résistance, écrit dans la presse clandestine (Les Lettres françaises), publie aux Éditions de Minuit Dans la prison. A la Libération, il crée une direction des mouvements de jeunesse et d´éducation populaire, puis le professeur de khâgne qu´il a été toute sa vie exerce, de 1945 à 1961, les fonctions d´inspecteur général de l´Éducation Nationale.
Sa vie d´écrivain a commencé en 1927 par L´Évangile éternel, étude sur Michelet , puis Caliban parle (1928), d´une violence lyrique, qui fait grand bruit. Vient ensuite, entre autres, Journal d´un homme de quarante ans. En même temps, il collabore à divers journaux et revues : en 1928, pressé par son "maître d´humanité" Romain Rolland, il dirige Europe jusqu´en 1936 et crée avec Chamson et Viollis, le journal Vendredi. Après le silence de la guerre, il écrit des chroniques libres au Figaro, au Monde et dans divers journaux, francais et étrangers, et ne cesse de publier des livres: Journal des années noires, Jean-Jacques, histoire d´une conscience, La Foi difficile... Son dernier livre Dernières lumières, derniers plaisirs paraît en 1977.
En 1962, il a été élu à l´Académie française. Grand orateur, il a donné d´innombrables cours et conférences en France et à travers le monde.
D´après la notice philatélique de LA POSTE - 1990 - N°10
