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N° Y & T 
LA MARCASSITE DU BOULONNAIS
La marcassite est un sulfure de fer orthorhombique de même composition que la pyrite [FeS2]. Les caractères intimes des cristaux, distances entre les empilements d'atomes, ne sont pas immuables pour une espèce chimique donnée et dépendent des conditions qui prévalent au cours de la formation du cristal, température et pression en particulier. Il est bien connu que le diamant peut être obtenu à partir de pressions considérables exercées sur le graphite de même formule chimique [C].
Cette propriété que possèdent certaines substances de cristalliser dans des systèmes cristallins différents et avec la même composition chimique s'appelle le dimorphisme. La marcassite et la pyrite en présentent un bon exemple. La forme de base, appelée "maille", de la pyrite est cubique et celle de la marcassite orthorhombique, c'est-à-dire grossièrement de la forme d'une brique.
Les faciès de cristaux de marcassite sont variés, ils sont généralement aplatis avec des contours losangiques courbes donnant des groupements crêtés. La macle est fréquente en formant des assemblages pseudo pentagonaux fortement striés parallèlement aux arêtes extérieures, et qui peuvent parfois présenter des aspects en escalier évoquant un sapin de Noël. Mais le plus souvent la marcassite est massive et grenue, fortement fibreuse. Sa couleur est d'un jaune plus pâle que celui de la pyrite avec des nuances un peu verdâtre.
C'est un minéral qui, en association avec la pyrite, s'altère fréquemment en formant de l'acide sulfurique et par suite des sulfates de fer. Sa dureté est de 6 dans l'échelle de dureté de Mohs et sa densité est de 4,875. Sous le nom de marcassite les joailliers ont utilisé la pyrite, car jusqu'en 1814 les noms de pyrite et de marcassite étaient utilisés comme synonymes.
Les marcassites sont des pyrites anguleuses écrivait Th. Chriten en 1868. Le minéral était alors facetté en rose et ornait ainsi les boucles de ceintures, les entourages de montres et des médaillons pour tenter d'imiter le diamant. Mais cette utilisation tomba en désuétude au milieu du XIXème siècle. Toujours selon Chriten, il était défendu en Suisse de porter des diamants, et les femmes ne portaient point d'autres parures que des marcassites pour lesquelles elles dépensaient beaucoup.

Les beaux cristaux de marcassite se forment dans les gîtes métallifères et surtout dans les calcaires du Crétacé supérieur, en particulier dans les bancs de craie du cap Blanc-Nez (Pas de Calais) d'où proviennent les plus beaux cristaux du monde, pouvant atteindre quatre à cinq centimètres de longueur, et en particulier l'échantillon ayant servi de modèle pour le timbre de 1986. Ces formations crayeuses se retrouvent dans arrl'ière pays boulonnais dans les carrières anciennement exploitées au bas du Mont Pelé de Longfossé/Desvres (Pas de Calais). Il est nécessaire, pour les dégager de leur gangue, de les attaquer à l'acide.
Les sphérolithes de marcassite radiée, appelés localement en Champagne et dans le Boulonnais "boules de tonnerre", largement répandus dans le Bassin Parisien, sont souvent confondus avec des météorites.
Texte de Dominique Robillard, Association philatélique du Boulonnais

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