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Le 10 septembre 2018, La Poste émet un bloc de 4 timbres de la série « Actrices, Acteurs » illustrés par des portraits en pieds de Rachel (1821-1858), Sarah Bernhardt (1844-1923), Coquelin Aîné (1849-1909) et Talma (1763-1826).
Le bloc est illustré par les portraits peints et figurés en pied de Rachel, Sarah Bernhardt, Coquelin Aîné et Talma. Ils sont ainsi figés dans l'action et dans l'interprétation d'un de leurs rôles. Ces 4 acteurs ont fait carrière ou débuté à la Comédie Française et sont placés sur un fond de scène historique de la Comédie française, l'actuelle salle (estampe de la fin du XVIIe siècle) où la troupe menée par Talma s'installe définitivement en 1799. Un peu d’histoire
Le XIXe siècle consacre l’acteur comme vedette.
Seules quelques personnalités suscitent un tel engouement : le public se précipite au théâtre lorsqu’elles paraissent, que ce soit en France ou à l’étranger, dans les tournées internationales qui les mènent jusqu’en Russie, et aux États-Unis à la fin du siècle.
Talma,
Rachel,
Sarah Bernhardt et Coquelin aîné font carrière à la Comédie-Française, premier théâtre de France.
Talma réforme la scène sous la Révolution en adoptant l’esthétique néoclassique et la toge à l’antique pour la tragédie classique, costume que Delacroix reprend dans son portrait dans le rôle de Néron de Britannicus (Racine).
Proche de Napoléon, l’acteur prend la tête de la Comédie-Française sous l’Empire et incarne tous les rois, empereurs, tyrans du répertoire.
Rachel, issue d’une famille très modeste, fait figure de prodige.
Édouard Dubufe la représente dans un de ses rôles favoris : Camille dans Horace de Pierre Corneille.
Dès ses premières représentations, le public afflue comme jamais pour l’admirer dans la tragédie classique.
Pour le peuple, elle parvient à incarner la République par son interprétation de La Marseillaise, pendant la Révolution de 1848.
Sarah Bernhardt reste quelques années à la Comédie-Française comme interprète des jeunes premières du répertoire classique, moderne et romantique.
Victor Hugo lui rend hommage pour son interprétation de la Reine de Ruy Blas, sujet du portrait peint par Georges Clairin.
Se pliant difficilement à la discipline de la troupe, elle la quitte et dirigera plusieurs théâtres parisiens.
Coquelin aîné fait toute sa carrière à la Comédie-Française avant de jouer sur d’autres scènes : il crée triomphalement Cyrano de Bergerac, d’Edmond Rostand, au Théâtre de la Porte Saint-Martin en 1897, interprétation que Louis Picard immortalise dans son portrait de l’artiste.
© La Poste - Agathe Sanjuan, Conservatrice-archiviste de la Comédie-Française
D’après le communiqué de presse de Phil@Poste .
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