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Guimiliau - L´enclos paroissial

Image du timbre Guimiliau - L´enclos paroissial
Tous droits réservés

Mis en page par Charles Bridoux
Dessiné par René Quillivic

image 1 Zoom sur le timbre image 1
 
image 1 Les timbres de sites et monuments image 1
 
 
image 1 Les timbres du Finistère image 1
 
◆ Les timbres de la région Bretagne
 
 
image 1 Les timbres de l'année 1997
Nombre de vues en 1997
- Diaporama de 1997
Voir les 10 timbres de juillet 1997
 
image 1 Le timbre situé sur la carte de France

Le timbre
Premier jour le Samedi 12 juillet 1997
à Guimiliau (Finistère)
Vente générale le Mardi 15 juillet 1997
Retiré de la vente le Vendredi 13 février 1998 - Voir les retraits de l’année 1998

Valeur faciale : 3,00 F
Voir les tarifs au 15 juillet 1997
Affranchissement de la lettre 1er échelon de poids, zone 1

Imprimé en taille-douce rotative à 50 timbres par feuille, bloc ou carnet
Émis à 9 691 053 exemplaires
 Mis à jour le 22/10/2024 

Le timbre à date

1997 - Série touristique

Voir cette série       • Lister les timbres de cette série
image 1 3079 Millau - Aveyron
image 1 3081 Le château du Plessis-Bourré
image 1 3080
 Guimiliau - L´enclos paroissial 
image 1 3082 Les Salles - Lavauguyon Haute Vienne
image 1 3107 Sablé sur Sarthe
image 1 3108 Basilique Saint Maurice Epinal - Vosges
image 1 41 Lien vers le site «InfoBretagne.com» de Roger Frey - Descriptif détaillé, avec photos Gilbert Frey, de l´enclos paroissial de Guimiliau
 
 
image 1 523 L'histoire du lin et celle des enclos sont étroitement liées
     
 
 
image 1 31 Lien vers le site «Les 7 calvaires monumentaux de Bretagne» L'enclos paroissial de Guimiliau
     
 
 
image 1 38 Lien vers «Wikipédia», l'encyclopédie libre. Histoire et patrimoine de Guimiliau
 
 
Notes personnelles sur l´enclos de Guimiliau et quelques autres
1533 - 1680

L´enclos paroissial de Guimiliau a été édifié de 1533 à 1680, son calvaire (1581 à 1588) comporte 200 personnages et représente l´enfance de Jésus. Ce calvaire servait au curé de sorte de bande dessinée en 3 dimensions pour illustrer le catéchisme auprès des enfants, et faire des rappels aux adultes.

L´âge d´or des enclos paroissiaux a coïncidé à cette époque avec le développement très important du commerce maritime international breton. Les ports du monde entier étaient fréquentés par des navires de commerce breton, tant et si bien qu´au 16ème siècle et au début du 17ème le breton était la langue commerciale internationale presque au même titre que l´anglais maintenant.
La navigation à voile utilisait beaucoup le lin et le chanvre (voile, toiles, vêtements, cordages), les régions qui cultivaient, tissaient et commercialisaient le lin ont donc connu une extraordinaire période de richesse. Cette opulence s´est traduite par la construction de nombreux enclos paroissiaux dans la zone de culture et de commerce du lin.
Chaque village rivalisait avec son voisin pour avoir le plus bel enclos possible. Ce fut le cas entre les villages de Guimiliau et de Lampaul-Guimiliau distants seulement de 2 ou 3 kilomètres.

L´enclos est au départ un cimetière clos avec un calvaire, attenant à l´église paroissiale, qui s´est enrichi d´un ossuaire et d´un portique d´entrée ou porte triomphale (en fait de triomphe cette porte s´appelle porz ar maro en breton, porte de la mort !).
L´église, comme presque toutes les églises, est orientée est-ouest, mais on y accède par un porche orienté au sud, toujours très richement décoré, celui-ci donne généralement directement sur l´enclos paroissial. Contrairement aux autres églises du territoire continental le porche ouest est peu utilisé, et donc sobrement décoré, tout simplement pour se protéger des vents dominants, orientés d´ouest en est en Bretagne !

L´enclos paroissial, comme son nom l´indique, est clos. Il s´agit d´une mesure pratique, en effet à cette époque, dans ces villages ruraux poules et cochons circulaient en toute liberté, on prit donc rapidement l´habitude d´entourer le cimetière d´un< enclos afin d´épargner ce lieu sacré de la souillure des ces animaux de ferme. Cette précaution fait que le portique d´entrée, toujours ouvert, comporte une marche pour monter, un petit muret à enjamber et une marche pour descendre. < L´enclos était ainsi protégé de l´intrusion animale. On voit très nettement cette particularité à Plouneour-Ménez.

Si les personnages du calvaire servaient entre autres à l´éducation religieuse des enfants du catéchisme (c´est très visible à La Martyre où une galerie «pédagogique» au-dessus de la porte triomphale avait été aménagée en hauteur afin que le curé fasse son catéchisme de façon à être bien vu par tout le monde) ils servaient aussi à l´édification des plus grands, comme par exemple Katell Gollet (Catherine la perdue) la «pécheresse» dévorée par le démon (Guimiliau mais aussi Plougastel-Daoulas), où même ils servaient parfois de support de caricature pour certains hauts personnages (par exemple Henri IV sculpté par R. Doré dont le style alerte et très caractéristique se retrouve sur les calvaires de Commana et de Saint-Thégonnec). On peut aussi trouver parmi les très nombreux personnages le portrait d´un des créateurs des oeuvres d´art de l´enclos, un peu comme le fit plus tard Alfred Hitchcock dans ses films. A Guimiliau, le Saint Joseph qui protège la fuite en Égypte, habillé en riche bourgeois du XVIème siècle, représente peut-être un des bienfaiteurs de la paroisse ou l´un des artistes comme Derien Pouliquen ou Jacques Quotyan dont les noms sont gravés sur les fonts baptismaux.
Par ailleurs l´église de l´enclos paroissial mérite une visite pour les oeuvres d´art qui y sont présentes, comme par exemple le magnifique retable de Commana, dont les belles figures naïves et poupines ont été sculptées par un artiste de la marine de Brest, plutôt habitué aux figures de proue des navires.
L´église de l´enclos de Pleyben possède des poutres sablières (car reposant sur un appui de granit rempli de sable pour décourager les bêtes nuisibles au bois) décorées de toute beauté.

Tous ces magnifiques témoignages d´un art populaire très riche et qui fut très vivant mérite que l´on y consacre quelques week-end, voire tout un voyage de découverte pour ceux qui n'ont pas la chance d'habiter à proximité !

Bernard Le Lann  
Notes personnelles sur l´enclos de Guimiliau et quelques autres
Les recherches détaillées de timbres
Le diaporame des timbres de 1997
Mots-clés spécifiques représentatifs de l'image
calvaire   personnages   église  
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