Marguerite Marie Charlotte Long, fille de Pierre Long et Anna Théron, est née à Nîmes (Gard) le
13 novembre 1874 et morte à Paris le
13 février 1966, fut une célèbre pianiste française. Elle avait épousé à Paris (17
e arrondissement) le 20 février 1906 Joseph de Marliave, né à Toulouse le 16 novembre 1873, alors lieutenant au 28
e régiment d'infanterie.
Elle fut veuve rapidement, puisque son mari fut tué le 24 août 1914 au début de la première guerre mondiale, alors qu'il était capitaine.
Elle a fait ses études au Conservatoire de Paris avec Antonin Marmontel.
Elle y est nommée assistante en 1906.
Elle y enseigne jusqu'en 1940. En 1920, elle fonde sa propre école de musique.
Pianiste de renommée internationale, elle excella dans le répertoire français de l'époque moderne, mais aussi dans
Chopin et les romantiques.
Son mari, Joseph de Marliave, fut un musicologue connu notamment pour son oeuvre sur les quatuors de
Beethoven; elle fut l'amie notamment de
Gabriel Fauré,
Claude Debussy, Pierre Vellones ou
Maurice Ravel, qui restèrent toute sa vie les grands noms de son répertoire.
Ravel, qui la tenait en haute estime, lui dédia son Concerto en sol qu'elle créa en janvier 1932 et présenta à travers l'Europe.
Elle fut la cofondatrice avec Jacques Thibaud (violoniste célèbre, membre du trio qui comptait
Pablo Casals et Alfred Cortot) du concours international Long-Thibaud, auquel ils ont voué une partie de leur carrière.
Professeur réputée, Marguerite Long compta parmi ses élèves Samson François, Setrak, Lucette Descaves, Madeleine Richard, Annie d'Arco, Pía Sebastiani, Bruno Leonardo Gelber, Harry Datyner, Marie-Thérèse Fourneau, Yana Rondez, Ventsislav Yankoff, Claude Kahn, Éliane Richepin et Ada Cecchi, mère des pianistes Katia et Marielle Labèque, Zvart Sarkissian, Yvonne Lefébure, Jacques Février, Nicole Henriot, etc.
Elle reçut de nombreuses décorations : elle fut commandeur de la
Légion d'honneur (1938), grand-croix de l'Ordre national du Mérite (première femme à atteindre cette dignité en 1965 dans ce nouvel Ordre), officier de l'Instruction publique.
Elle repose au cimetière Saint-Baudile de Nîmes.
Quelques notes ... --------------------------------------------------------------------
S'affirmer comme femme artiste n'est pas chose facile au début du XXème siècle.
Premier prix de piano du conservatoire de Paris dès l'âge de 15 ans, Marguerite Long donna son premier concert deux ans plus tard en 1893, mais le second seulement 10 ans après, victime des préjugés sociaux de l'époque contestant aux femmes toute disposition à la création artistique.
Elle finira pourtant par s'imposer comme « interprète choisie par euxmêmes » de ses contemporains, compositeurs : Fauré, Debussy puis Ravel.
Elle partagea avec ce dernier la gloire de la création du Concerto en sol en 1932 : elle au piano, Ravel dirigeant l'orchestre.
Grande pédagogue, elle enseigna au conservatoire supérieur de musique de Paris de 1906 à 1940.
Peu à peu prend forme une méthode fondée sur le travail des doigtés, sur celui de la pratique des gammes et, surtout, sur la position arrondie de la main sur le clavier, dans le but d'obtenir
ce jeu perlé si caractéristique de l'école française de piano.
Ayant eu à coeur de révéler de jeunes talents tout au long de son parcours, c'est avec Jacques Thibaud (violoniste célèbre, membre du trio qui comptait Pablo Casals et Alfred Cortot) qu'
elle crée en 1943, le concours international Long-Thibaud (devenu en 2011 « Long-Thibaud-Crespin ») auquel elle se consacra jusqu'à sa mort, en 1966.
Elle reçut de nombreuses décorations : elle fut
commandeur de la Légion d'honneur (1938),
grand-croix de l'Ordre national du Mérite, officier de l'Instruction publique.
Elle repose au cimetière Saint-Baudile de Nîmes.
D’après le communiqué de presse de Phil@Poste