Le timbre représente Saint Antoine assis en majesté avec, à ses pieds, deux porteurs d'offrandes, à gauche un paysan apporte un coq et à droite un bourgeois apporte un cochon.
Quand j'étais gamin, dans les années 40, ma grand-mère nous amenait, mes frères et moi, à la foire de Bordeaux, place des Quinconces, voir le théâtre de marionnettes consacré à la tentation de Saint Antoine où le clou du spectacle était une petit cochon lâché en liberté au milieu de marionnettes pour le grand bonheur des gamins, Saint Antoine à cette époque-la était très populaire dans certains milieux et il était souvent invoqué pour aider à retrouver les objets perdus sur l'air de la chansonnette
"Saint Antoine de Padoue,
vous qui faites trouver tout
faites nous trouver [... l'objet perdu...]".
En fait il y a deux Saint Antoine, celui du petit cochon est Saint Antoine le Grand, ermite égyptien du IVème siècle (251-356) et Saint Antoine de Padoue, le protecteur des clés perdues, né au Portugal en 1195 et mort à Padoue en 1231. Pour les reconnaitre sur les statues si le petit cochon est absent, c'est simple: le premier porte la barbe, pas le second.
Antoine le Grand, également connu comme
Antoine d’Égypte,
Antoine l’Ermite, ou encore
Antoine du désert, est un moine considéré comme le père du monachisme chrétien.
Sa vie nous est connue par le récit qu’en a fait Athanase d’Alexandrie vers 360.
Il serait né vers 251 et mort vers 356 à l’âge de 105 ans, entre les bras de ses deux disciples, Macaire l’Ancien ou Macaire d’Égypte et Amathas.
Au Moyen Âge, l’Ordre hospitalier de Saint-Antoine avait le droit de laisser ses porcs errer dans les rues avec une clochette, ce qui valut au saint d’avoir pour attribut un porc et une clochette.
Il est fêté sous le nom de saint Antoine le 17 janvier par les catholiques et les orthodoxes, qui le considèrent aussi comme vénérable, et le 30 du calendrier ordinaire par les orthodoxes vieux calendaristes.