Ce timbre est en soi un petit mystère : malgré de nombreuses recherches de philatélistes le paysage représenté par les auteurs n'a jamais pu être identifié,
on pense qu'il s'agit d'un montage à partir de plusieurs éléments (le clocher, la rivière, les collines, etc...).
Selon le catalogue «Marianne» il s'agirait d'une composition avec Nerdruc, Port Manech, Nevez, Pont Aven, le clocher seul étant imaginaire..
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D'après Sylvain, son fils, que j'ai personnellement intérrogé à ce sujet, Jean-Emile Laboureur qui avait été aidé par Ernest Pezet,
Député et ami qui lui offrit enfin l'opportunité de dessiner un timbre
(car à l'époque seul un cercle restreint d'artistes se voyaient confier la réalisation de maquettes de timbres),
lui aurait décrit le timbre ainsi :«C'est un paysage composé, engendré pour partie avec des éléments empruntés à la Vilaine»,
il ajoutait qu'il «s'était inspiré de la rivière d'Auray, de la Laïta, etc.»
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Jean-Emile Laboureur a passé les dernières années de sa vie à Pénestin (Morbihan) dans une maison à flanc de falaise donnant directement
sur l'embouchure de la Vilaine, c'est dans cette maison qu'il a dessiné «la rivière bretonne».
De sa maison la perspective sur la Vilaine (le clocher et le village en moins)
est exactement celle du timbre qui, à mon avis, représente essentiellement la Vilaine avec quelques aménagements.
Quant au clocher j'ai pris le temps de parcourir tous les villages environnants afin de savoir s'il était imaginaire
ou non, aucun n'est identique à celui-ci, toutefois quelques églises de villages entre l'embouchure de la ViIaine
et la Grande Brière ont des clochers du même style, sans plus, qui ont du inspirer Jean-Emile Laboureur, familier de ces lieux.
Une variété de ce timbre, couleur ardoise, est cotée à plus de 7.000 €
Ne possédant pas ce timbre je ne l'ai pas scanné ... et malgré ma passion je ne mettrai pas (...je ne pourrai pas mettre...)
ce prix dans un timbre.