Marie de Rabutin-Chantal, Marquise de Sévigné, femme de lettre née le
5 février 1626, décédée le
17 avril 1696. A écrit la plupart de ses correspondances à sa fille depuis son manoir des Rochers en Bretagne
« Je suis embarrassée dans la vie sans mon consentement. Il faut que j'en sorte: cela m'assomme! »
Marie de Rabutin- Chantal (1626-1696) a de l'esprit et, lorsqu'elle épouse en 1644 le marquis Henri de Sévigné, commence pour elle une existence mondaine brillante.
Jeune femme à la mode, elle est d'une grande beauté et d'une immense sensibilité.
Son imagination fertile avive sa tristesse.
«C'est une choses étrange qu'une imagination vive, qui représente toutes choses comme si elles étaient encore: sur cela on songe au présent, et quand on a le cœur comme je l'ai, on meurt.»
Les problèmes de son temps l'animent.
Nombreux sont les grands événements sous le règne de Louis XIV.
Elle vibre d'angoisse ou d'espérance lorsqu'elle relate le procès du surintendant Fouquet.
Son immense amour du verbe transparaît dans tous ses écrits.
Ses lettres sont pour elle l'occasion, au delà de l'événement relaté, d'offrir une foultitude de détails ingénieux parés de grâce savamment dosées.
Elles sont capitales aussi pour son épanouissement de son penchant maternel.
Son infinie tendresse trouve écho dans la relation épistolaire lorsqu'elle dit à sa fille:« Vous vous avisez donc de penser à moi; vous en parlez et vous aimez mieux m'écrire vos sentiments que vous n'aimez me les dire.»
Sous sa plume tout coule avec aisance: dialogue, récits, portraits, réflexions philosophiques, peintures de paysages. "Son heureux tempérament" et son humour lui font écrire à Bussy- Rabutin, parlant de son gendre: "Toutes ses femmes sont mortes, pour faire place à votre cousine." Monsieur De Grignan était deux fois veuf lorsqu'il épousa Françoise-Marguerite.
Si la lettre littéraire est la résultante peaufinée de l'art de la conversation si prisé à la cour et dans les salons, par les quelque mille cinq cents textes constituant un ensemble imposant, Madame de Sévigné sait, dans une langue savoureuse, inventive, apporter à la littérature du XVIIème siècle une note originale.
Cette virtuosité et cet immense don d’épistolière font de madame de Sévigné un précurseur peu égalé, une chroniqueuse de grand talent.
D’après Phil@Poste